YAOUNDE TIGERS BASEBALL CLUB

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Histoire de la Batte

Les batteurs de haut niveau possédent des battes à leur mesure. Elles sont sacrées et personnalisées. Depuis la naissance du baseball, elles ont été légères (celle de GOODMAN pesait 850 gr), elles ont été lourdes (au début du siècle ROUSH jouait avec une batte de 1,360 kg), elles ont été courtes (celle de Pee Wee KEELER mesurait 76 cm), elles ont été longues (longueur maximale autorisée: 1, 06m).

80% des battes sont fabriquées aux Etats-Unis, 20% au Japon (notamment celle utilisée par Pete ROSE).

Malgré leur fragilité, elles vieillissent parfois avec leur propriétaire. Joe SWELL, professionnel des années vingt, a conservé la même batte de 1920 à 1939.

Certains joueurs changent de batte deux ou trois fois par match, d'autres les empruntent. Elles partagent parfois la même couche que les joueurs, surtout quand elles ont bien frappé la balle, d'autres, par sanction, passent l'hiver dehors pour durcir.

En fait, la batte, appelée aussi bâton, massue, gourdin ou trique, à été depuis le début, l'instrument indispensable pour jouer au baseball. Les balles sont toutes les mêmes, du moins en théorie; les gants sont tellement quelconques qu'on les a longtemps abandonnés sur le terrain à l'issue d'une manche. La batte, elle, fait partie d'un mythe. Certaines sont devenues des pièces de musée. La batte vit. Lorsqu'elle se casse, une phrase accompagne sa perte: "it dies a heros" (Un héros est mort).

Chaque joueur a un rapport unique avec elle. Nombreux sont les joueurs qui parlent à leur batte avant de se présenter au marbre, pour l'encourager. D'autres la gravent après chaque circuit réussi. Enfin, certains la transportent dans un étui de cuir, comme le joueur de billard transporte ses queues.

La plupart des joueurs sont superstitieux. Nombre d'entre eux frottent leur batte avec un os pour boucher les pores et la durcir, d'autres la trempent dans l'huile de lin, de vidange ou même dans de l'alcool. Quelques joueurs latino-américains emmènent leur batte à l'église pour la faire bénir. Un joueur de Philadelphie avait même dessiné deux yeux sur le haut de la batte, étant ainsi persuadé qu'il verrait mieux la balle.


FABRICATION

Elles sont toutes en bois de frêne, et particulièrement de frênes provenant des forêts de l'Etat de New-York et de Pennsylvanie. A l'issue de nombreuses études, il s'est avéré que ce bois avait les qualités de résistance et d'élasticité optimales pour une batte.

Lorsque les frênes atteignent une circonférence de 40 cm, ils sont abattus. Ils sont ensuite transportés par camion à la scierie. Là, ils sont coupés en morceaux de 1, 20 m. Tous les morceaux lisses et sans noeud sont alors fendus en 4. On garde les meilleurs, soit 15%. Ils sont ensuite passés dans une machine qui les rend cylindriques.

Tous les rondins sont mis à sécher dans un hangar pendant 8 mois, ou ils sont parfois entassés dans un immense "four à micro-onde" pendant 3 jours. Une fois séché, le bois peut être pris en main par le "batmaker", le faiseur de batte. Il passe chaque morceau de bois au four et fabrique la batte aux dimensions et poids demandés par le joueur. Il termine en gravant la marque, le nom du joueur et son autographe s'il est sous contrat.

Depuis quelques années, avec l'arrivée des battes métalliques, le marché de la batte en bois a baissé de 30%. Mais n'ayez nulle crainte pour son avenir. L'aluminium est difficile à graver, il se brise rarement (et ne meurt donc pas en héros), aucun traitement oléagineux ou alcoolisé ne l'améliore, et surtout, il est froid. Terrible de dormir avec!!!


14/09/2006
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