YAOUNDE TIGERS BASEBALL CLUB

	Article de Mutations

Le Quotidien Mutations (Yaoundé)

INTERVIEW
16 Novembre 2007
Publié sur le web le 16 Novembre 2007

Priscille G. Moadougou

En 10 ans d'existence, le secrétaire général de la Fédération camerounaise de baseball et softball espère que la sélection nationale participera à un tournoi en décembre en Afrique du Sud.

Contrairement à l'année dernière, la finale de la coupe du Cameroun de baseball s'est disputée. Est-ce un motif de satisfaction ?

C'est un grand motif de satisfaction parce que nous avons pu trouver des infrastructures pour organiser cette compétition. Encore que c'est sur le terrain du lycée Leclerc de Yaoundé que tous les matches de cette saison sportive se sont disputés. En outre, la finale de la coupe du Cameroun de dimanche dernier a clôturé une saison riche et pleine.

Nous avons organisé le championnat de baseball, celui de softball mixte. Nous avons aussi participé au congrès des fédérations internationales de baseball et de softball. Par ailleurs, les plus jeunes joueurs ont participé à un camp mondial de baseball au Porto Rico, en Amérique du Sud.

On s'attendait à ce qu'une finale de softball soit également programmée pour clôturer cette fin de saison...

Nous sommes les premiers à le regretter. Mais, les équipes n'ont pas voulu s'engager pour la coupe cette année. Certaines ont eu des difficultés financières, tandis que d'autres ont été découragées par leurs mauvais résultats en championnat. Toutefois, j'espère que l'année prochaine, elles seront beaucoup plus motivées.

Cette année, la Fédération camerounaise de baseball et de softball fête ses 10 ans. Quel est le bilan de cette association sportive?

Le bilan est assez dense. Même s'il faut relever que durant ce temps, nous n'avons pas eu beaucoup de financements extérieurs. L'argent est sorti de nos propres poches pour mener à bien les activités de la fédération. Ce qui ne nous a pas empêché de nous affilier auprès des fédérations internationales de baseball et softball, aussi bien sur le plan mondial que continental. Depuis 10 ans, nous avons tenu à organiser régulièrement les coupes et les championnats nationaux.

En outre, nous avons assuré la formation des cadres, celle des officiels techniques et celui du personnel administratif. Nous regrettons de n'avoir pas pu participer à une compétition internationale avec notre équipe nationale faute de moyens. Pour les jeux africains à Abuja par exemple, le ministère des Sports avait privilégié les fédérations susceptibles de remporter une médaille. Cela nous a fait très mal...

Pensiez-vous pouvoir faire d'un coup d'essai un coup de maître?

C'était difficile mais, il fallait nous donner la chance de vivre cette expérience. Le rôle régalien de l'Etat dans le domaine du sport est la promotion et la valorisation de l'activité sportive. Je pense que dans l'optique de promotion, au lieu de trier, il vaudrait mieux donner la chance à toutes les fédérations.

En 10 ans, vous n'avez pas d'infrastructures propres...

Il faut être réaliste. Même le football qui mobilise beaucoup d'argent depuis plusieurs années ne bénéficie pas toujours d'aires de jeu. S'il n'y a pas de stade de football, je ne vois pas comment il y en aurait pour le baseball sachant qu'un stade de baseball équivaut environ à deux stades de football. Il faut donc d'abord plus de stade de football pour que nous ayons un peu d'espace.

Quel est l'avenir du baseball au Cameroun ?

Il s'annonce plus tôt prometteur. Nous avons un dossier en cours au ministère pour une participation à un tournoi à Johannesburg, au début du mois de décembre. Il est qualificatif pour les Jeux olympiques de Beijing. En y allant, nous espérons effectuer notre première sortie. Nous sommes également à la recherche des sponsors et allons progressivement installer les ligues provinciales à travers le pays, au lieu de rester seulement au Centre et dans le Littoral.